- Ni Putes ni Soumise
- Slogan employé le 8 mars 2003 (Journée internationale des femmes) et nom du Collectif ayant organisé la manifestation.
On retrouve ici la dichotomie Madone/Putain. La question se pose cependant de savoir si soumises correspond entièrement à madone, ou si au contraire il ne s’agit que de la lutte contre une définition particulière de madone. De nombreux éléments (dont les interviews citees par Reuters1 ), indiquent que c’est ce deuxième cas. Le slogan peut donc être traduit par "Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas soumises que nous ne sommes pas des madones". - Se respecter soi-même
- Hormis en médecine et nutrition, cette phrase signifie précisément : suivre les règles morales que l’on s’est imposées, ou surtout que l’on cherche à imposer aux autres. Une femme respectable (sérieuse, etc.) est une madone ; une femme qui ne se respecte pas elle-même est une putain. Il s’agit donc de l’utilisation de la morale en compétition sexuelle (à noter que ce sont surtout les femmes qui utilisent cette phrase pour dénigrer leurs concurrentes).
Voir l’article Le bien, le mal : morale et évopsy. - Je ne suis pas celle que vous croyez
- N’est plus utilisé qu’en tant que moquerie. Signifie précisémment : "Je suis une madone, pas une putain".
- Romantique (homme)
- Qui utilise ses ressources pour la satisfaction des besoins de la femme (et de ses enfants) et/ou qui montre son engagement à le faire. Les histoires qui plaisent le plus aux femmes sont celles où un homme dominant (et très masculin) finit par mettre tout son pouvoir (accès aux ressources) à son service exclusif à elle ; et de manière définitive. L’histoire a beaucoup moins de succès si l’homme n’est pas un dominant : le romantisme coûte cher.
Notes
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Vorobyova, Toni & Bremer, Catherine (2003) : Les femmes manifestent à Paris contre la violence. Reuters, samedi 8 mars 2003, 18h20 ↩