Définitions
À l'exact opposé du courant wokiste, le mot "Femme" est employé dans tous mes sites dans son sens biologique de Femelle adulte de l'espèce humaine. C'est la seule définition valide.
Dans une espèce sexuée, la femelle est le sexe ayant les plus grands gamètes (les "ovules"), le mâle celui qui a les plus petits ("spermatozoïdes").
Plus de 99,98% des humains naissent soit mâle, soit femelle : Sax (2002) ne compte que 0,018% (une personne sur 5 555) d'intersexués en incluant le Syndrome d'insensibilité complète aux androgènes (SICA) et l'Hyperplasie congénitale des surrénales. Pour illustration, cette représentativité correspond à celle d'un QI standard compris entre 153 et 154 (Douance).
Science
La différence de taille entre les gamètes mâles (spermatozoïdes) et femelles (ovules) a été sélectionnée. À l'origine les deux sexes avaient des gamètes de taille identique, mais une sélection disruptive (favorisant les extrêmes) a opéré :
"Ce système de deux gamètes de taille et de forme différentes, avec une contribution inégale des ressources au zygote de la part des deux parents, est connu sous le nom d'anisogamie (aniso = inégal ; gamos = mariage). Une fois que les gamètes ont divergé en deux tailles extrêmement différentes à la suite d'une sélection perturbatrice, il est pratiquement impossible de revenir en arrière. Pour inverser ce développement, il faudrait des circonstances exceptionnelles, comme un renversement de la complexité de l'organisme.
Ainsi, le développement des gamètes en deux tailles et formes différentes est principalement un chemin à sens unique, et en raison de l'optimalité reproductive - équilibrer les inconvénients des deux types de gamètes par la divergence dans les deux extrêmes - l'anisogamie est devenue le système dominant de la reproduction sexuelle à travers les règnes végétal et animal."
Zach Elliott (2022)1
Pourquoi ce choix ?
Cette opposition entre les stratégies des mâles et des femelles au niveau des gamètes a bien sûr des conséquences biologiques à tous les niveaux. Mais hormis celles directement liées à la reproduction, ces différences sont relatives et ne suffisent pas à distinguer les sexes : les femmes sont en moyenne plus petites que les hommes, mais beaucoup de femmes sont plus grandes que beaucoup d'hommes, etc.
Imaginez que des personnes présentent de la fièvre et que vous vouliez les soigner. Votre première classification sera sur ce symptôme. Puis vous découvrez que la cause de cette fièvre est un virus. Alors vous aurez tout intérêt à reconstruire votre classification sur ce critère, ce qui vous permettra de découvrir que certains sont porteurs du virus mais n'ont pas de fièvre, alors qu'ils ont les mêmes besoins médicaux, et que d'autres ont de la fièvre pour d'autres raisons qui nécessitent des traitements tout à fait différents.
Les différences sexuelles relatives sont exactement du même ordre, elles montrent un fort chevauchement entre les sexes :
En statistiques, la différence entre deux distributions suivant une Loi Normale ("Courbe en cloche") est mesurée le plus souvent par le “d de Cohen” qui correspond à la différence entre leurs moyennes exprimée en écart-types. Jusqu’à un d de Cohen de 2, l’addition sur un graphique des deux courbes (union des deux populations) ne permet pas de visualiser la différence (Schilling et al., 2002) : la courbe globale conserve une forme de dromadaire (unimodale : 1 bosse), il en faut plus pour voir apparaître une courbe en chameau (bimodale : 2 bosses). Pourtant un tel niveau d’écart est déjà énorme : presque 98% de la première population n’atteint pas le niveau moyen de la seconde. La différence sexuelle de taille est souvent utilisée pour l’illustrer : les femmes sont bien plus petites que les hommes de même âge et même origine, mais aux USA la distribution globale des tailles, les deux sexes confondus, ressemble bien à une courbe en cloche unimodale (id.). C’est à dire que la phrase “Les femmes sont plus petites que les hommes” est vraie parce qu’elle ne nie pas qu’il existe beaucoup de femmes plus grandes que beaucoup d’hommes (voir Base Éco 12).
Billet Éco 33
En image :
Une définition basée sur une caractéristique plus présente dans un sexe sans lui être exclusive n'a aucune valeur : l'affirmation "si vous vous sentez plus sensible alors vous êtes une femme" n'a pas plus de valeur que celle "si vous vous sentez plus petit que la moyenne alors vous êtes une femme."
L'erreur woke
C'est l'inversion fatale que font les "Wokes" : ils classifient les hommes et les femmes à partir de caractéristiques qui, si elles peuvent parfois être plus associées à un sexe, ne sont pas totalement absentes dans l'autre.
Et, comme ils sont collectivistes, ils n'en restent pas à la simple expression de ces "Croyances de luxe" (Henderson 2019a, 2019b, synthèse : Billet Eco 32) mais veulent les imposer aux autres. Pour eux toute appartenance à un groupe est une obligation de se soumettre aux exigences de ce groupe : pour eux DEScription implique PREScription.
La conséquence est que quand ils ne sont pas en position d'imposer leurs diktats, ils ne peuvent pas répondre à des questions simples comme "Qu'est-ce qu'une femme ?"2 :
et dès qu'ils le peuvent, ils vont imposer une nouvelle langue :
et imposer de considérer comme "femme" quiconque se revendique comme telle3 :
Castration
Les conséquences de cette inversion sont tragiques.
En 2018, un article signé Sue Donym publié dans Medium, et censuré depuis4, avait montré que la mode du transsexualisme ressemblait à celle de la lobotomie il y a quelques années, et qu'elle n'était qu'une castration des homosexuels :
"Aux États-Unis d'Amérique, plus de 40 000 personnes ont été lobotomisées. Quarante pour cent des victimes de lobotomies étaient des homosexuels. Les lobotomies étaient un moyen de 'guérir' l'homosexualité. Les lobotomies laissaient des personnes gravement handicapées, et aujourd'hui nous considérons cela comme de la barbarie médicale. C'était une mutilation qui se présentait comme un remède, s'attaquant aux plus marginalisés de la société.
Aujourd'hui, aux États-Unis d'Amérique, on préfère lobotomiser sexuellement l'homosexuel dès l'enfance. Prendre les enfants qui ne se comportent pas selon les stéréotypes sexuels, les stériliser chimiquement, puis les castrer physiquement une fois arrivés à l'âge adulte. Ces enfants, qui auraient pu devenir des homosexuels en bonne santé, ne sont jamais autorisés à vivre leur véritable puberté. Ils sont transformés en approximations du sexe opposé ; on leur refuse une sexualité, on leur refuse toute forme de maturité sexuelle. En devenant des approximations du sexe opposé, tout désir homosexuel potentiel est hétérosexualisé."
Sue Donym (2018, censuré)5
Depuis, le marché de la castration (compter $50 000 à $150 000 par transsexuel, plus un suivi médical à vie) s'est étendu aux adolescents mal dans leur peau, qu'ils soient ou non homosexuels. De nombreuses campagnes (notamment sur 4chan et les réseaux sociaux) se basent sur cette inversion pour inciter celles et ceux qui ne se sentent pas favorisés par l'intensification de la compétition sexuelle à prendre des hormones, puis à se faire opérer, puis... (on trouve même de la publicité pour des opérations de "nullification", c'est-à-dire de castration sans reconstruction d'un organe génital ressemblant à celui du sexe opposé).
Et ces campagnes ont du succès :
Un sondage 20 Minutes / OpinionWay en 2018 avait trouvé en France que "13 % des 18-30 ans interrogés ne s’identifient pas comme hommes ou femmes"
Un sondage Gallup en 2021 aux USA a trouvé une très forte évolution de l'auto-identification LGBT de génération en génération (en %) :
LGBT Hetero No response Generation Z (born 1997-2003) 20.8 75.7 3.5 Millennials (born 1981-1996) 10.5 82.5 7.1 Generation X (born 1965-1980) 4.2 89.3 6.5 Baby boomers (born 1946-1964) 2.6 90.7 6.8 Traditionalists (born before 1946) 0.8 92.2 7.1 Soit en graphique (source : @TaniaAMarshall) :
Pour aller plus loin
Voir les Billets Eco publiés dans Monaco Business News et archivés sur le site fedem.mc :
Billet Éco 24 : La question de l’identité. Philippe Gouillou. Monaco Business News 68. 24 octobre 2019
Billet Eco 32 : Contagion. Philippe Gouillou. Monaco Business News 77. 31 janvier 2022
Billet Éco 33 : Monaco : masculin ou féminin ?. Philippe Gouillou. Monaco Business News 78. 29 avril
et les Bases Éco publiées dans le même magazine :
Base Éco 12 : Bayes et le grand nombre. Philippe Gouillou. Monaco Business News 76. 30 octobre 2021
Base Éco 17 : Qu’est-ce qu’être normal ?. Philippe Gouillou. Monaco Business News 78. 29 avril 2022
Références
Blanchard, R. (1989). The concept of autogynephilia and the typology of male gender dysphoria. The Journal of Nervous and Mental Disease, 177(10), 616–623 doi:10.1097/00005053-198910000-00004
Blanchard, R. (1993). Varieties of autogynephilia and their relationship to gender dysphoria. Archives of Sexual Behavior, 22(3), 241–251 doi:10.1007/BF01541769
Sax, L. (2002). How common is intersex? a response to Anne Fausto-Sterling. Journal of Sex Research, 39(3), 174–178 doi:10.1080/00224490209552139
Liens
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- Base Éco 12 : Bayes et le grand nombre. Philippe Gouillou. Monaco Business News 76. 30 octobre 2021
- Base Éco 17 : Qu’est-ce qu’être normal ?. Philippe Gouillou. Monaco Business News 78. 29 avril 2022
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- Billet Éco 24 : La question de l’identité. Philippe Gouillou. Monaco Business News 68. 24 octobre 2019
- Billet Eco 32 : Contagion. Philippe Gouillou. Monaco Business News 77. 31 janvier 2022
- Billet Éco 33 : Monaco : masculin ou féminin ?. Philippe Gouillou. Monaco Business News 78. 29 avril 2022
Douance :
- FAQ Très Haut QI (supérieur à 145 = THQI). Philippe Gouillou. Douance. 17 août 2016 - Mise à jour : 12 septembre 2021
- Table de conversion du QI (Wechsler <-> Catell). Philippe Gouillou. Douance. 1999 - Mise à jour : 24 novembre 2011
Elliot (2022) :The Origins of Two Sexes. Zach Elliott. Reality's Last Stand. 14 novembre 2022
Evoweb :
- Libération sexuelle et chute des civilisations : cause ou étape ?. Gouillou, Philippe. Evoweb. Vendredi 30 décembre 2022
Gallup (2021) : LGBT Identification in U.S. Ticks Up to 7.1%. Jeffrey M. Jones. Gallup. 17 février 2022
Lexique trans :
- Lexique trans : le Planning familial joue à chat-bite. Laure Daussy. Charlie Hebdo. Mis en ligne le 23 décembre 2021. Paru dans l'édition 1535 du 22 décembre 2021
- Lexique trans (PDF). Planning Familial. Octobre 2020
20 Minutes (2018) : «No gender», «non binaire», «gender fluid»... De nouvelles identités de genre bousculent la société. Oihana Gabriel. 20 Minutes. Publié le 21/02/18 à 07h05 — Mis à jour le 21/01/20 à 16h00
Leonel (2022) : what is a woman. Leonel @dopelionel.Tiktok. 19 décembre 2022
Image
Screenshot de Eurythmics, Annie Lennox, Dave Stewart - Sweet Dreams (Are Made Of This) (Official Video)
Historique des modifications
Date | Historique |
---|---|
6 juin 2023 | Remplacement de la vidéo TikTok (hors ligne) par le trailer de "What is a woman" avec Matt Walsh |
10 janvier 2023 | Ajout sondage Gallup (2021) |
31 Décembre 2022 | 1ère Mise en ligne |
Notes
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Traduction depuis :
"This system of two gametes of differing size and form, with unequal contribution of resources to the zygote from the two parents, is known as anisogamy (aniso = unequal; gamos = marriage). After gametes diverge into two extremely different sizes through disruptive selection, it is near impossible to reverse it. Reversing this development would require exceptional circumstances, such as a reversal of organismal complexity.
Thus, the development of gametes into two different sizes and forms is mostly a one-way path, and because of the reproductive optimality—balancing out the disadvantages of the two gamete types through divergence into both extremes—anisogamy has become the dominant system of sexual reproduction across the plant and animal kingdoms."
Zach Elliott (2022) -
Le film de Justin Folk avec Matt Walsh a été mis en ligne par The Daily Wire sur Twitter le 2 juin 2023 (plus de 175 millions de vues en 4 jours) et a été traduit en français (vostfr) sur Odysee ↩
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Traduction du Tweet (gras ajouté) :
Police de Toronto : "Communiqué de presse - Femme disparue, secteur de l'avenue Ryerson et de la rue Bathurst, Isobella Degrace, 27 ans."
On notera que ce barbu qui se revendique femme correspond bien à une des formes extrêmes de ce que Ray Blanchard (1993) a appelé "Autogynéphilie" : "excitation érotique chez les hommes associée à la pensée ou à l'image d'eux-mêmes en tant que femmes" : si certains des autogynéphiles vont tout faire pour ressembler à des femmes, au point de pouvoir confondre les personnes non averties, d'autres vont au contraire chercher à être reconnus en tant que femmes indépendamment de l'apparence physique. -
Au 31 décembre 2022 l'article est remplacé par le message :
"This account is under investigation or was found in violation of the Medium Rules.
There are thousands of stories to read on Medium. Visit our homepage to find one that’s right for you."
Traduction :
"Ce compte fait l'objet d'une enquête ou a été jugé en violation des règles de Medium.
Il y a des milliers d'histoires à lire sur Medium. Visitez notre page d'accueil pour trouver celle qui est correcte pour vous." -
Traduction depuis :
"In the United States of America, over 40,000 people were lobotomized. Forty percent of the victims of lobotomies were homosexuals. Lobotomies were a way to ‘cure’ homosexuality. Lobotomies left people severely disabled, and today we regard it as medical barbarism. It was a mutilation looking to be a cure, preying on societies most marginalized.
Today, in the United States of America, we prefer to sexually lobotomize the homosexual in childhood. To take children who don’t behave according to sex stereotypes, to chemically sterilize them, and then physically castrate them once they reach adulthood. These children, who may have grown up to be healthy homosexuals, are never allowed to go through their true puberty. They are turned into approximations of the opposite sex; they are denied a sexuality, they are denied any form of sexual maturity. Through becoming approximations of the opposite sex, any potential homosexual desire is heterosexualized."
Sue Donym (2018, censuré)