L'influence de la testostérone sur la latéralisation du cerveau des femmes en fonction de leur main préférée suit un pattern complexe : il faudrait distinguer sa direction de son intensité.
Une étude de Gadéa et al. [1] sur les relations chez des femmes normales entre le fait d'être droitière ou gauchère, le taux de testostérone salivaire, et la latéralisation linguistique a trouvé que :
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- Les femmes gauchères (dans l'ensemble) ont un taux de testostérone salivaire significativement plus faible que les droitières ;
- Les taux de testostérones sont négativement corrélés avec la valeur absolue à l'index de latéralité (Dichotic Listening Test) ;
- Les gauchères faiblement latéralisées et les droitières fortement latéralisées montraient le même taux de testostérone salivaire ;
- Les gauchères fortement latéralisées montraient le plus faible taux de testostérone salivaire ;
- Les droitières faiblement latéralisées montraient le plus fort taux de testostérone salivaire ;
Ces résultats semblent confirmer l'hypothèse que la testostérone n'a pas le même effet sur la direction de la latéralisation que sur son intensité.
L'étude portait sur 20 gauchères et 19 droitières.
[1] M. Gadea, C. Gómez, E. González-Bono, A. Salvador and R. Espert (2003) : Salivary testosterone is related to both handedness and degree of linguistic lateralization in normal women. Psychoneuroendocrinology Volume 28, Issue 3 , April 2003, Pages 274-287 – doi:10.1016/S0306-4530(02)00020-3