Lara Apps et Andrew Gow contestent dans un livre à paraître [1] l'idée que seules des sorcières ont été pourchassées en occident. Selon un article du National Post (Toronto), ils affirment que 25% des 60.000 sorciers exécutés entre 1450 et 1750 étaient des hommes, ces derniers constituant même la majorité des victimes dans certaines régions.
Ils expliquent cet oubli des hommes par l'orientation féministe des recherches qui ont mis en avant les victimes féminines, pour “des raisons idéologiques”.
Les féministes ont en effet beaucoup utilisé les tortures des sorcières comme preuves du sexisme, et les expliquent comme n'étant que des “chasses aux femmes”. La découverte de Apps et Gow remet totalement en cause cette approche.
Jean Markale, spécialiste de la mythologie Celte (mais trompé par la psychanalyse) écrivait en 1972 que beaucoup des femmes brûlées n'étaient pas les sorcières rabougries qu'on nous présente, mais en réalité des femmes libres, des Blodeuwedd (femme fleur qui s'est extraite du joug des hommes, sorte de Lilith Celte). Dans son analyse il rejoint l'approche féministe (et l'explique psychanalytiquement…). On peut cependant considérer ces sorcières/Blodeuwedd comme des Putains au sens évopsy, c'est-à-dire des femmes ayant choisi une stratégie reproductive basée sur la séduction et la frivolité plutôt que le sérieux et la fidélité [4]. Le cas échéant, il serait surprenant que ce soient des hommes qui aient voulu les brûler…[5]